samedi 5 juillet 2014

Le chénopode blanc : une "mauvaise herbe" qui se mange !

Aujourd'hui, un petit mot sur une plante qui se plait énormément (trop ?) dans mon jardin.
Chenopodium album



Morphologie

Le Chenopodium album, de son petit nom latin, est une annuelle mesurant entre 20 cm et 1 mètre au maximum. les feuilles ovales et dentées, sont vertes au-dessus et blanchâtres au revers. C'est une Brassicacée (anciennement familles des Crucifères, dont font partie tous les choux), son odeur une fois cueillie en témoigne.

Terrains de prédilection

Si elle est fréquente à la campagne, à proximité des champs, vous aurez beaucoup moins de chance de la rencontrer en ville. Le chénopode est en effet caractéristique des champs amendés, de bords de chemins ou de talus, des terrais vagues...

Indications

Je vous propose tout d'abord de nous intéresser à ce que cette plante nous indique. En effet, la végétation spontanée fournit au jardinier de très précieux indices sur le sol en place. En apprenant à déchiffrer ces "messages végétaux", vous serez à même de décrypter la carte d'identité des sols.

Et que nous raconte-t-il donc ce cher chénopode ? Hé bien, que le sol est très riche, trop riche en azote (trop de matière organique animale ou trop d'engrais) : c'est une espèce nitrophile (elle aime les nitrates). Il peut également indiquer un sol subissant de forts contrastes hydriques. 

Sa présence en grand nombre n'est donc pas très bon signe (voilà ce qui arrive par exemple quand on récupère un jardin qui était avant un morceau de champ de maïs...).
Chenopodium album

Dans l'assiette

Nos ancêtres les Romains ne s'y étaient pas trompés, puisqu'ils la cultivaient déjà à l'époque. Et dire qu'aujourd'hui on cherche à se débarrasser d'une plante qui a nourrit l'homme pendant des siècles, qui pousse toute seule et qui est délicieuse...

La bonne nouvelle, c'est que si le chénopode est abondant chez vous, la récolte sera bonne ! 

En effet, il peut se manger sous différentes formes : 
- les jeunes feuilles sont excellentes en salade composée avec un trait de vinaigre balsamique et quelques lardons,
- les feuilles plus âgées produiront de délicieux épinards, au goût et à la texture très fine en bouche ;
- enfin, il est possible de cuisiner les tiges comme des asperges (dès que j'aurai testé je vous en dirai plus).

Les poules et autres oies en sont très friandes aussi.

Dans la trousse à pharmacie

Le chénopode apporte de précieux nutriments entre autres : du cuivre, fer, phosphore et des vitamines B1, B2, C. Plutôt bien pour une "mauvaise herbe", non ?

Sources 

L'Encyclopédie des Plantes bio-indicatrices, Gérard Ducerf, Editions Promonature  (excellent livre que je vous recommande ! )

vendredi 28 février 2014

Comment se débarrasser de ses vieux pesticides ? Opération de reprise gratuite !

Belle et utile initiative !!!

Les week-ends du 14 au 16 mars et du 21 au 23 mars*, botanic® organise la 1ère opération de reprise des pesticides !
Pulvérisons les pesticides !
A l’occasion de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, botanic®, la seule enseigne de jardinerie à avoir retiré les pesticides et engrais chimiques de tous ses magasins, organise la 1ère opération de reprise des pesticides !

Opération pesticides

Collecte « mode d’emploi »
- Les produits doivent être rapportés dans leur emballage d’origine (bidon/boîte) afin de permettre leur identification et leur tri.
- Les produits collectés concernent aussi bien les produits entamés que ceux non utilisés.
- La collecte englobe tous les produits phytopharmaceutiques EAJ (Emploi Autorisé dans les Jardins), hors engrais et hors produits professionnels.
En échange des produits rapportés, botanic® offrira un bon d'achat de 5 € à valoir sur une solution pour jardiner au naturel, à partir de 35 € d'achat, valable sur les rayons jardin et le marché bio**.



Source : http://www.botanic.com/jardinerie/le-fil-d-actus/pulverisons-les-pesticides

samedi 11 janvier 2014

Comment jardiner sans avoir son propre jardin ?

Bonne question, merci de l'avoir posée !

Hé bien si vous avez une terrasse qui déborde déjà de verdure ou juste un tout pitit rebord de fenêtre au Nord (pas de bol là...) et que vous vous sentez à l'étroit dans vos élucubrations végétales,  faites comme moi : jardinez chez les autres ! :-D
Vous n'imaginez pas le nombre de personnes qui attendent juste qu'on leur propose de les aider à entretenir leur terrain (hein Adeline ?).

Pour se faire, voici un site un site Internet intéressant qui se propose de mettre en relation des propriétaires qui cherchent un coup de main, avec des jardiniers débordants de motivation et d'énergie qui cherchent un lopin :
En plus ça crée du lien (social) et le lien, c'est bien !

PS : autre astuce, s'il y a près de chez vous des jardins familiaux, n'hésitez pas à faire un tour ou à déposer une annonce pour proposer un partage, car de nombreux jardiniers cherchent un peu d'aide "jardinière"...

dimanche 29 décembre 2013

Les coccinelles : anti-puceron naturel !

Bonjour,

aujourd'hui un petit mot sur la bête à bon Dieu. Tout le monde les connait, les coccinelles. Elles sont bien utiles au jardin et se délectent des pucerons.
La larve et l'adulte s'en repaissent...

Alors pourquoi en parler si tout le monde les connaît ? Hé bien parce que certains d'entre nous pensent parfois avoir à faire à des insectes mutants... Si je vous le dit, c'est que je l'ai déjà entendu...plusieurs fois (à l'époque ou je travaillais en jardinerie).


L'adulte est bien connu et c'est une chance pour lui.
Ce que les jardiniers connaissent moins, et c'est fort dommage, c'est la tête du bébé coccinelle, autrement dit sa larve...
Je fais durer un peu le suspens...




La larve de coccinelle, alias l'insecte mutant (ou transgénique, entendu aussi) c'est ça :
Pas grand chose à voir avec l'insecte "fini" n'est-ce pas ?
Hé bien c'est pour cette raison que bon nombre de coccinelles au stade larvaire sont massacrées à grands coups d'insecticides...
Quand les jardiniers ne connaissent pas, certains (beaucoup?) tuent en pensant que c'est un ravageur.

Et les coccinelles asiatiques ?
C'est un souci : elles ont envahit nos contrées et même nos maisons, dans lesquelles elles rentrent pour hiverner. Faut-il les tuer ? Je ne saurai vous le dire, car ce sont aussi des insectes auxiliaires qui luttent contre les pucerons...
- " Oui mais elles mangent les coccinelles de chez nous, non ? "
- " C'est pas faux ", vous répondrai-je.

Ceci dit, les coccinelles indigènes par chez nous se mangent entre elles aussi si elles n'ont plus rien d'autre à se mettre sous la mandibule, il en va donc de même avec les asiatiques. C'est la loi de la nature, il faut bien survivre en période de disette...

-" Et comment avoir des coccinelles dans son jardin ? "
Il faut juste patienter un peu avant de dégainer le pulvérisateur d'insecticide. Lorsque vous apercevez des pucerons sur vos plantes, attendez 1, voire 2 semaines que des coccinelles (ou des chrysopes, syrphes...) remarquent les ravageurs et viennent pondre. Encore un peu de patience et soudain vous verrez les pucerons disparaître comme par magie.

Bref, il faut laisser le temps au temps.

Sinon, autre option, acheter des larves en jardinerie ou en VPC et faire vous-même un lâcher de coccinelles. Pour une douzaine d'euros environ, vous aurez 80 larves ce qui est déjà énorme pour protéger un jardin.

Une précision importante : si vous remarquez des fourmis au milieu des pucerons, ne mettez surtout pas de coccinelles ! En effet, les fourmis font de l'élevage de pucerons, dont elles récoltent le miellat (les déjections sucrées). Elles les protègent donc contre tout leurs ennemis, coccinelles comprises... Il faudra donc vous débarrasser d'abord des fourmis, ou du moins leur faire barrage...




Comment réussir son compost ?

Bonne question, merci de l'avoir posée !

Pour commencer, choisir le composteur. En bois ou en plastique (recyclé de préférence), à vous de
voir. Avec plein de trous pour l'aération, c'est mieux mais cela ne vous fera pas échapper à la corvée de brassage.
Pour ce qui est du couvercle, personnellement je préfère les modèles qui en ont un car il protège de compost du lessivage des éléments nutritifs par la pluie.

Puis l'emplacement : toujours à l'ombre (sans quoi, les microorganismes vont rôtir au soleil en été) et à même la terre (les vers et autres bactéries ne passent pas à travers le béton, hé non)!

Ensuite, il faut : des déchets... Oui mais pas n'importe lesquels. Passons donc en revue ce qui se composte, mais aussi ce qui ne se composte pas...

Déchets

Ensuite, tout est question de proportion. Il faut garder (à peu près) une proportion de 2/3 de déchets verts pour 1/3 de déchets bruns. "C'est quoi encore ça, déchets verts et déchets bruns ?" me direz-vous.
C'est tout simple, les déchets verts sont ceux qui contiennent surtout de l'azote et qui sont humides (herbe, fruits, légumes...).
Les déchets bruns sont ceux qui contiennent surtout du carbone et qui sont secs (feuilles mortes,  carton, sciure...)

Sur certains sites Internet et dans beaucoup de livres, vous trouverez différentes techniques pour réussir son compost dont la traditionnelle technique du millefeuille. Celle-ci consiste à déposer les déchets par couche :
- une couche des déchets verts,
- une couche de déchets bruns,
- une couche de ferment (fumier...),
- et on recommence...

Sauf que dans les faits, ce n'est pas si simple d'alterner les couches de cette façon...
Rassurez-vous, cela fonctionne très bien aussi quand on mélange tout au fur et à mesure.

D'autant plus que le secret d'un bon compost, c'est l'aération. Et pour aérer...il fait mélanger encore et encore et encore.

N'hésitez donc pas à mettre vos déchets au fur et à mesure.
Une technique simple pour s'y retrouver est de compter le nombre de seaux de déchets que vous mettez : dès que vous mis 2 seaux de déchets verts, hop vous en ajoutez un de déchets bruns.

A vos marques...Compostez !!!

Astuce : 
Le carton est très pratique pour apporter facilement du carbone. Ne mettez que du carton brun, sans traces de colle ou d'encre qui peuvent être toxiques pour les micro-organismes.